Mon journal de pêche de l'été 2010

 

 Lundi 19 juillet, Aber Ildut

 Première partie de pêche, en commençant par  l'Aber Ildut dans sa partie basse.

Sur ce parcours les mouches noires fonctionnent bien, de type CDC noirs ou palmers tricolore foncés. Je monte une pointe en 12/100ème et j'y noue un palmer tricolore noir à tag orange. Il est sensé imiter les petits sedges gris foncés que j'ai déjà observés sur la rivière en assez grandes quantités, mais aussi des fourmis et autres diptères. Ce palmer va me permettre de prendre une bonne dizaine de truites dans la matinée, pas bien grosses, entre 18 et 22cm, mais bizarrement toutes un peu de la même taille. Je vais néanmoins ferrer 2 beaux poissons qui me fausseront compagnie dans le même scénario : Alors que la canne ployée subit déjà les premiers acoups après ferrage, le poisson se débarrasse de l'hameçon  et j'ai vu ma soie revenir vers moi à la vitesse de l'éclair. Je n'aime pas ces décrochés intempestifs car ça finit parfois dans les branches au-dessus de votre tête, ou au mieux dans des arabesques incontrôlées qui finissent souvent mal. Dans notre communauté halieutique, certains s'expriment dans ces moments-là par quelques evolées de jurons, que par décence je ne citerai pas ici.

Dans la matinée 2 beaux poissons me passeront  dans les jambes pour remonter la rivière laissant des sillages bien visibles en passant les radiers. Des mulets sans doute, que je pense avoir revus en rentrant.

Vers midi un vieux cormoran va se poser à 20 mètres en aval, sur un plat . Il me regarde d'un oeil blanc et indifférent, et passe son chemin en 3 coups de palmes.

Les conditions météo : Beau temps (23°C vers midi), trop beau sans doute, Mais en chute de pression car une dépression approche. Des cirrus dans le ciel. Demain, mardi un faible passage pluvieux (4mm) est attendu dans l'après-midi, vent au Sud-Ouest faible, température 20°C. Mais j'attends plus encore de la journée de mercredi, où la pression atmosphérique remonte après une chute à 1008hPa, avec quelques gouttes de pluies. ça peut être bien !!!...

Bref, l'Aber Ildut est, malgré sa réputation locale de rivière difficile, est une rivière qui héberge une bonne population de truites. J'aurais mis un peu de temps à comprendre le fonctionnement de cette rivière atypique : Elle est alimentée par une succession d'étangs, déroule son cours naturel sur moins d'une dizaine de kilomètres et s'épand dans l'Iroise par un profond estuaire qui laisse remonter la marée jusque la passe à poissons au-dessus de pont Reun (limite maritime), Aux grandes marées des bancs de mulets envahissent la rivière pour y brouter ... une nourriture que je n'ai pas encore identifiée.

Mardi 20 juillet, Aber Wrac'h

Un après-midi sur l'Aber Wrac'h qui ne me laissera pas un grand souvenir. Pourtant les conditions semblaient favorables : température de air à 20°C, air humide, ciel gris. Mais la pression atmosphérique était en baisse et justement, une pluie fine a arrosé la campagne de Lannilis à partir de 16h00. La faible activité des truites a définitivement cessé et j'ai dû me rendre à l'évidence que la pêche était terminée pour l'heure.

De 15h00 à 16h00 j'aurai pris 3 poissons de 20cm, vu 3 mouches de mai, des sedges et quelques carottes, et c'est tout ! Demain la pression remonte. Si je m'en remets à mes convictions exprimées dans un article précédent sur les conditions favorables à la pêche, la journée devrait être bonne, même très bonne.

Mercredi 21 juillet, Mignonne, tu m'étonnes !

Il est 15h00 et j'arrive sur la Mignonne à Logonna-Daoulas.

Les conditions sont les suivantes :

1. La veille les chutes de pluie ont été faibles (en référence : 8mm sur Landivisiau). Je constate néanmoins que le niveau d'eau a dû monter de 3 ou 4 cm puis redescendre ( marques humides observées sur un mur en béton).
2. La pression atmosphérique, en baisse depuis 2 jours, se stabilise vers 1009 hPa pour remonter en fin d'après-midi, vers 18h00. J'attends particulièrement ce moment-là !  
3. Il fait relativement beau, mais pas très chaud : 19°C.
4. Quelques nuages voilent de temps en temps le soleil, encourageant la montée du vent en rafales de Sud-Ouest. 
5. Solunaire : Journée moyenne avec un pic secondaire vers 16h30.

Bref je suis très impatient de vivre cette session de pêche pour valider la théorie sur les moments favorables à la pêche de la truite.

Pas d'activité sur la rivière, très peu de gobages, pas de mouche. Je m'attendais à voir des mouches de mai sur l'eau, mais là, rien. Donc démarrage avec le palmer noir à tag orange. Il fonctionne bien car je prends une dizaine de truites en 1 heure, la plus grosse 25cm. Pas mal pour une rivière qui semblait trop calme.

Vers 16h00 je remonte un peu plus à l'amont.  J'aperçois 3 ou 4 mouches de mai et je monte une émergente de mai sur hameçon de 10 ( une belle bouchée ! ). Je reprends une dizaine de truites, mais la taille moyenne des prises augmente.

Je compte à présent une vingtaine de poisons épinglés en 2 heures !

Entre 17h00 et 18h00 se sera l'apothéose : Quasiment pas de gobages, et pourtant je sens que toute la population de truite est en poste. Elles sont partout. Et les plus grosses sont plutôt postées dans les zones peu profondes, à la limite des courants. Je progresse discrètement vers l'amont, rive gauche pour me fondre dans la végétation (l'autre rive est plus facile mais bien plus exposée), je fouette en revers, je pose l'émergente de mai, dérive et... oups! Gobage. J'alterne une truite de 15cm avec une de 28 cm (ferrée à vue, qui plus est, dans une retourne), puis de 20 et encore 25, 2 de 15 et une de 26... C'est inouï ! Dans la dernière heure je prendrais une quinzaine de truites.

Très sincèrement cette partie de pêche est une des plus productive que j'ai vécue. Les truites, en poste, étaient peu méfiantes et je pouvais les pêcher à assez courte distance, et en prendre plusieurs d'affilée dans le même pool. L'émergente de mai était particulièrement efficace quand elle était dans la pellicule et même légèrement noyée.

Avec regret je quitte la rivière à 18h00. Je reste persuadé que le coup du soir aurait été mémorable, et que les gros spécimens auraient pris la place des riquettes. Mais je suis attendu pour l'apéro !

En conclusion, croira qui veut, pour l'instant la théorie que j'ai étayée sur les moments favorables à la pêche ne m'a pas fait faux-bond, bien au contraire. 35 truites en 3 heures, c'est une belle preuve. Et si j'avais eu un panier de pêche à remplir, je faisais panier plein de truites maillées. Mais elles ont toutes retrouvé leur élément dans les meilleurs conditions possibles.

Je l'attendais, ce mercredi, depuis une semaine. Quand les prévisions à 7 jours annonçaient une remontée de pression je rêvais à ce moment magique où la rivière vous sourit et vous fait passer un moment inoubliable.

J'étais en ce mercredi soir un moucheur comblé.

Jeudi 22 juillet, Mignonne, j'en redemande

Je décide de retourner sur la Mignonne, par curiosité, pour savoir ce que l'on peut attendre d'un lendemain de pêche "magique".

La rivière à 9h00 est tout aussi calme que la veille à mon arrivée. Mais les truites ne sont plus en poste.

Je prendrais en 3 heures une dizaine de truites, entre 10 et 20cm, mais pas plus...

...sauf cette merveille que je sortirai de l'eau à 12h15, d'un pool qui m'avais déjà laissé un grand souvenir l'année dernière. Cette truite de mer de 32cm, de livrée sombre, qui bataillera exactement comme sa congénaire dans mon souvenir de 2009, en partant à l'amont tout d'abord, dans un sillage qui en disait long sur sa détermination, puis en dévalant vers le même embacle pour essayer d'empêtrer ma fine pointe en 12/100ème. Mais là, sérieusement bridée, elle s'est rendu finalement rendue vers mon épuisette qui a écourté le combat.

J'oubliais aussi de  vous relater mon tête-à-tête avec la loutre que j'ai eu l'honneur d'observer. Elle faisait des aller-retours dans l'eau depuis une berge creuse, dans des racines d'arbres. Je suis sorti de l'eau pour contourner son périmètre par la berge, pour ne pas l'importuner. 

 Bref, une matinée sauvée par ce dernier poisson. Un lendemain de sur-activité qui semble suivi par des journées de plus en plus "amorties" en terme d'activité, pendant la remontée de la pression atmosphérique.

Mes espoirs pour les jours qui viennent :

• Dimanche matin météociel prévoit une légère remontée de pression (sans doute après une période d'atténuation de l'anticyclone au passage d'une dépression sur l'Irlande), ciel bouché (luminosité faible), 19°C .
• Il y a aussi 3 jours de pleine lune samedi, dimanche et lundi. Je mise sur dimanche matin dans l'immédiat pour combiner avec ce que je disais ci-dessus.
• Mardi et mercredi, pas bons car la pression atmosphérique est en chute, et l'arrière pleine lune est toujours décevante.
• Un oeil attentif sur jeudi 29 juillet au matin où une baisse de pression (1017hPa) est suivi d'une remontée prometteuse sur 2 jours.

Vendredi 23 juillet, aber Ildut

En fin de journée, de 16h00 à 18h00, je pousse vers l'aber Ildut. Il faut beau, il fait chaud, et les truites sont méfiantes et pas décidées à monter. J'en prends 3 ou 4 avec difficulté, en allongeant de la soie et en soignant les posés.

J'aperçois un groupe de mulets, et pas des petits, ni des maigrichons, qui broutent le sable du fond : Je vais tenter de les surprendre en laissant reposer sur le fond une muletor au passage de ces brouteurs. Je vous dirais si ça marche !

Samedi et dimanche 24/25 juillet, pêche en mer en baie du Trez-Hir

Rupture avec la rivière, je suis en pêche en bateau à la sortie de la rade de Brest. Samedi le bar n'est pas au rendez-vous mais l'équipage s'affaire sur les lieus qui fondent sur nos mitrailettes blanches à billes fluo. Un voisin de ponton prendra néanmoins au rappala, juste après notre départ du spot de la pointe Saint-mathieu, un bar de 5kg. Un combat de 15mn au lancer. Pas mal !

Dimanche matin c'est à notre tour de prendre du bar : J'en prends un beau de 3kg, 60cm tout rond, sur un leurre souple X-layer, puis un autre de 40cm relaché.

L'analyse stomacale va révéler 3 crabes de dimension importante :

Lundi 26 juillet, le Steïr à Quimper

J'arrive vers 9h00 sur le parcours du Steïr à l'amont du pont de la route Quimper-Plogonnec (conseil : emprunter la rive gauche). Le parcours est magnifique, il y a de l'eau qui cours, les postes sont bien marqués et la rivière bien entretenue. Par contre la progression dans l'eau est physique car le lit du Steïr est parsemé de cailloux et de galets qui font vite perdre pied. Le parcours alterne les plats et des zones plus rapides.

Cette matinée sera difficile. Pas de gobages et  je m'aperçois vite que les truites sont davantage occupées à épier leur environnement qu'à s'alimenter. Bref, elles fuient pendant ma progression dans l'eau, même quand je pense avoir été discret. D'ailleurs, en queue de pool j'ai observé des reflets sous l'eau, des ombres fuyantes ou de beaux sillages vers l'aval qui me laissaient penser à chaque fois que le pool était foutu !... et s'était vrai.

Fin de chantier à 11h00. J'ai sorti de l'eau 4 truites avec la carotte à JP, la plus grosse 23cm. Bof, pas terrible du tout !!!

A propos des espoirs exprimés jeudi pour la pêche sur les jours à venir : Je laisse passer les 2 ou 3 jours d'après pleine lune. La situation que j'avais pointée du doigt pour jeudi a changée et la remontée des pressions prévue à partir de samedi (1019hPa au plus bas) peut apporter un peu d'activité dans la rivière. Mais il ne s'agit pas véritablement de la situation d'école que j'ai présentée, et je ne m'aventurerai pas à prendre les paris sur cette journée-là ou sur le dimanche.

Mardi 27 juillet, à nouveau le Steïr

Retour sur le Steïr, sur le même parcours que la veille. Je refais le même score, les conditions sont identiques à la veille.

Mercredi 28 juillet, balade sur les bords du Steïr

Ma curiosité me pousse à aller encore plus haut que la veille sur le Steïr. Un peu de marche en sous-bois, et je découvre un beau parcours.

Hélas les conditions météo n'ont pas évolué, et seuls quelques lancers longs me permettent d'aller chercher quelques truites qui ne m'ont pas encore détecté. La plus grosse 25, puis 23, et 5 ou 6 petites.

Vendredi 30 juillet, errance sur les bords du Goyen

Une petite visite du Goyen dans sa partie haute.

Les niveaux d'eau sont très bas. Je vais me contenter d'observer les truites et saumons qui partent se cacher dès mon approche. Je ne pêche pas, je ne souhaite pas les taquiner, je veux leur laisser la paix. J'aperçois également une petite loutre. Je ne savais pas que le Goyen pouvait en héberger !

Samedi 31 juillet, au "stronk" en baie de Douarnenez

Partie de pêche "au stronk", en mer, en baie de Douarnenez : Une pêche avec amorçage, au mouillage, de 5h00 à 9h00 du matin. Résultat : 10 dorades (la plus grosse 1,5kg), 1 maquereau, 1 gros chinchard et 3 orphies.

C'est effectivement une pêche traditionnelle en baie de Douarnenez. Le "Stronk" est une amorce pestilentielle à base de sardines et maquereaux hachés au moulin (comme pour faire du haché de viande) et mélangés avec de la farine de poisson pour faire couler le tout. L'amorçage commence avant le lever du jour, vers 5h00 et dure tout le temps de la pêche, en veillant à ne pas gaver nos hôtes. Normalement, quand le maquereau est présent, il finit par monter à la surface s'emparer du stronk. La pêche se passe alors dans 50cm d'eau avec des lignes à main sans plomb. La pêche se termine naturellement avec le jour, vers 7h00/7h30.

Pour les amoureux de l'humour douarneniste, ou curieux de le découvrir, la BD suivante relate ces parties de pêche endiablées où le banc de maquereaux finit par venir manger dans votre main !!!

Steïr en fin d'après-midi : Je pensais trouver des conditions plus favorables, en lien avec la pression atmosphérique en hausse ce samedi. 

En définitive la carotte me permettra de prendre 8 poissons en 2 heures (23cm pour le plus gros). Les approches sont difficiles avec le niveau d'eau bas, et les poissons très méfiants. Bref, pas fameaux !

Dimanche 1 août, je sauve un bar de la noyade sur le Goyen

Petite visite du Goyen de 10h00 à 12h00 sur le parcours mouche à l'amont du pont de Keridreuf (partie basse). Des bancs de mulets ont envahi le fond de la ria et cette partie de la rivière. Ils sont actifs jusqu'au moment où la marée descendante atteint un niveau si bas que, soit ils restent dans la rivière (où j'ai pêché), soit ils dévalent avec le flot vers Audierne.

J'esaie de les prendre avec différentes nymphes et chironomes. Rien ne les intéresse.

Au-dessus d'un petit barrage de roches j'aperçois un bancs de beaux poissons qui font des ronds, sans doute pour rechercher l'issue pour franchir l'obstacle, dévaler et ne pas rester piègés dans la rivière. Je saisis cet instant pour rejoindre ce petit barrage en rentrant dans l'eau. Et c'est également le moment que choisissent plusieurs individus pour se laisser porter dans le filet d'eau vers l'aval du barrage. A ma grande surprise je constate qu'il s'agit de bars de plus de 40cm qui fuient la rivière. L'un d'eux m'aperçois, un beau spécimen, et décide de rebrousser chemin alors qu'il est déjà dans les cailloux, dans quelques centimètres d'eau, et plus assez pour nager. Il se débat comme un diable pour s'en sortir. Je l'aide à faire les derniers centimêtres en le poussant par la queue.

Lundi 2 août

    Partie de pêche en baie du Trez-Hir, sortie de la rade de Brest

Des chasses de sprats partout. Des lieus qui sautent à la surface au moment de notre arrivée vers 7h00. Jusque 8h30 beaucoup de prises, au leurres imitation "sprat" et leurre souple X-layer: Des lieus (une trentaine), 3 maquereaux, 2 vieilles. Pas de bar aujourd'hui dans ce secteur.

    Une petite heure sur l'Aber Ildut de 17h00 à 18h00

Il fait très beau, vent de Nord-Est, influence anticyclonique.

La rivière est "morte" et basse. Pas d'activité du tout. J'aperçois dans cette partie basse, à la limite de la zone maritime, un gros mulet qui remonte plein pôt, une petite anguille et même un petit poisson plat (sole, carelet, plie???) qui détalent à mon approche. Aucun gobage.

Je ne m'attarde pas.

Mais quand est-ce qu'il va vraiment pleuvoir ????

Les prévisions météo laissent envisager :

• un creux dépressionnaire (1021 hPa mardi 3) jusque 1014 hPa au plus bas mercredi 4 août,
• quelques millimètres de pluie,
• une remontée de la pression atmosphérique mercredi après-midi. J'y serais. Et jeudi matin également.

J'ai également identifié un phénomène identique pour samedi  après-midi.

Mercredi 4 août, dérives dans la baie du Trez-Hir

Ce mercredi départ de la cale vers 6h30. Le jour se lève. Nous remontons vers la Pointe Saint-Mathieu, mais le vent monte, les grains se succèdent. Nous renonçons à aller davantage vers l'ouest, car les prévisions météo annoncent une dégradation avec des rafales à 30 noeuds. C'est trop pour permettre la pêche sur notre coque Open de 5 mètres.

Nous nous lançons sur des dérives pour la pêche au maquereau. Vers 7H30 nous avons 1 panier de maquereaux et 2 jolis lieus. çà suffit pour aujourd'hui, Place à la dérive pour le bar. Changement de leurres, et à 9h00 un bar de 55cm sort de l'eau.

Notre matinée s'arrêtera là !

Mercredi 4 août, fin d'après-midi sur la Mignonne

La pluie est tombée ce matin, mais seulement  2 ou 3 mm. Une misère !

Je vais pêcher 5 ou 6 riquettes, et beaucoup de refus. Les gobages sont très rares. Les mouches sont absentes sur la rivière.

Bref pas intéressant...

 

Dimanche 8 août, virée sur la Penzé

Arrivée à Trévilis sur la Penzé vers 9h00. Le niveau d'eau est bas, ce qui me permettra de constater la forte concentration de truites.

Je vais prendre une bonne dizaine de truites, la plus grosse 24, 23 aussi, et les autres plus petites.

Une histoire qui a marqué ma matinée : Je pêche un premier pool en remontant, à partir du radier à l'aval. Ce pool est assez large et est surtout marqué par un gros chêne sur la rive droite dont le tronc est à moitié au-dessus de la veine de courant principale. Imaginez cette belle fario que peuvent héberger les racines immergées du chêne ! Je commence, en l'absence de gobage, à peigner le pool à l'aval du chêne, avec la ferme intention de finir l'exploration de cette rive par une longue dérive sous le chêne. Ma mouche s'approche donc de cette zone prometteuse quand, soudain, je vois surgir hors de l'eau, à l'aplomb du chêne, une truite de belle taille qui finit son saut dans les hautes herbes de la rive. J'hallucine ! Pour comprendre la trajectoire extraordinaire de cette truite j'interromps ma pêche et je remonte sur la rive. Je rencontre à ce moment-là un pêcheur au toc qui promenait sa boule de lombrics et qui s'est tout simplement permis d'extraire cette fario de 27cm de la souche du chêne, tout en lui apprenant à voler. Pas en 12/100ème le garçon !!!

La matinée a été entrecoupée de zones où l'activité était manifeste mais la pêche rendue difficile par le manque d'eau. Les poissons sont très méfiants et alertés au moindre mouvement suspect ou posé indélicat. La mouche qui a fonctionné était une oreille de lièvre customisée sur hameçon de 12. Le parcours est intéressant, varié, assez technique car souvent encombré. Le lancer roulé est de circonstance.

Dernière analyse des prévisions météo : ça y est, enfin la vraie pluie !!! une dépression est prévue pour mardi avec pas moins de 19mm d'eau sur 24 heures. Remontée de la pression atmosphérique en milieu de nuit et des vents faibles pour mercredi. Mercredi matin je me lève de bonne heure, et direction les abers, ou peut-être une journée sur l'Elorn.

Ci-dessous les prévisions :

Mar 10 02:00 17 °C 15 30 -- 98 % 1017 hPa 05:00 17 °C 20 30 -- 97 % 1015 hPa 08:00 17 °C 20 40 0.2 mm 97 % 1015 hPa 11:00 18 °C 25 50 7.5 mm 98 % 1015 hPa 14:00 18 °C 25 50 4.7 mm 95 % 1014 hPa 17:00 18 °C 25 60 2.8 mm 96 % 1014 hPa 20:00 18 °C 25 45 2.2 mm 97 % 1014 hPa 23:00 18 °C 15 30 0.5 mm 99 % 1015 hPa Mer 11 02:00 18 °C 10 -- 0.3 mm 99 % 1015 hPa 05:00 17 °C 15 -- 0.2 mm 95 % 1015 hPa 08:00 16 °C 10 -- -- 90 % 1016 hPa 11:00 17 °C 10 -- -- 77 % 1017 hPa 14:00 19 °C 15 -- -- 68 % 1017 hPa 17:00 19 °C 20 -- -- 72 % 1018 hPa 20:00 17 °C 20 -- -- 75 % 1018 hPa 23:00 16 °C 15 -- -- 85 % 1019 hPa Jeu 12 02:00 16 °C 15 30 -- 88 % 1019 hPa

Ephéméride Lundi 09 août 2010 St Amour Lever : 07:04   Coucher : 21:42 Diagramme températures (°C) : Diagramme pression

 

Mardi 10 août

Les prévisions météo ont été revues par Météociel. Il est tombé 8mm de pluie cette nuit, et quelques milimètres sont encore attendus dans la journée et la nuit prochaine. Le "plan mouche" pour mercredi matin tient toujours (remontée de la pression mercredi matin) !!!

 Mercredi 11 août, bide sur l'Elorn

Ce ne fut pas terrible du tout, cette journée sur l'Elorn. Une quinzaine de poissons dans la journée, de 10h00 à 18h00, la plus grosse de 24cm, puis 22, et ensuite des riquettes et tacons...

J'y croyais pourtant : La pluie est bien tombée la veille (17mm sur Landivisiau entre lundi et mardi) et la pression atmosphérique, tombée à 1013 hPa, a commencé à remonter mardi soir vers 20h00. Je me dis là que le coup du soir aurait pu être bon (  ??? ). Les conditions solunaires étaient excellentes, sur cette phase de pleine lune.

En bref, les saumoniers avaient envahi la rivière ce mercredi matin. Malgré l'interdiction de pêcher le saumon au vers ou à la cuillère - le règlement prévoit exclusivement la mouche à cette période - les gars du coins feignent la pêche à la truite pour contourner une réglementation qui ne leur convient manifestement pas. Il faut dire que les remontées de saumons, et même de truites de mer, sont bonnes cette année, avec plus de 700 saumons dénombrés par la station de comptage. En y ajoutant les grandes marées de ces jours-ci qui vont favoriser les remontées, les prédictions des autorités locales sont très optimistes. Les gardes-pêche privés de l'AAPPMA, qui m'ont contrôlé vers 16h00, veillent, impuissants, au braconnage : Ces soit-disant pêcheurs de truites recherchent clairement le saumon, et seul un "flag" permettrait aux gardes de faire respecter la réglementation et remplir leur mission. J'ai souhaité bon courage à ces gars néanmoins motivés à coincer ces fraudeurs.

Je choisis Kerléo pour passer la matinée. La rivière a déjà été troublée par un saumonier qui a évacué les lieux vers 10h30. Très peu d'activité sur la rivière : Pas de mouche et des gobages à dose homéopathique. Je prends sur ce parcours, après avoir essayé plusieurs sèches, quelques truites en nymphe.

14h00, je reprends la pêche sur les plats des 3 ponts. L'émergente de mai, corps façon Branko Killer, et hackle lièvre, fonctionne régulièrement, mais seulement sur des riquettes et tacons qui daignent monter. Je passe en nymphe dans les trous à l'amont, mais je ferre dans le vide sur quelques tirées.

Fin de chantier vers 18h00. Bilan : Pas génial du tout.

Jeudi 12 août, compteur "Mulet" débloqué sur l'Aber Ildut

L'année dernière j'avais échoué sur les mulets de l'Aber Ildut. Je viens d'incrémenter mon "compteur mulet" de +3.

Et, oui ! Des bancs de mulets remontent l'Ildut en cette fin de journée avec le flot de marée, coefficient 113. Mais le challenge est de réussir à les prendre !

J'ai croisé 2 pêcheurs qui s'y sont esayés. L'un a échoué aux vers, l'autre en a pris 7/8 à la cuillère. Je me demande s'ril ne les a pas grapinnés (?)

Pour ma part je cherche... Muletors orange, jaune, fuschia, streamer blanc, jaune fluo, blanc, nymphe orange, pupe de trichoptère... rien.

La nymphe de trichoptère en vynil Rib jaune ... Oui !!!!! ils la prennent en dérive inerte, dans le léger courant qui persiste, à 20cm sous la surface. Je graisse mon bas de ligne pour pêcher à la bonne hauteur, et je vais en faire 3 de 40 cm, et râter quelques autres, dont un gros qui a sondé et que je n'ai jamais revu, la mouche me revenant sèchement à la mine. M... 

Les mulets se battent bien. Ils ne font pas de rushes phénoménaux, mais sont endurants et tentent de repartir systématiquement. Ils usent de leur poids pour contrer le pêcheur. Je les ai tous pris au bord des lèvres ce qui peut expliquer les quelques ratés. Leur petite bouche engagerait à utiliser des nymphes de petite taille.  

En conclusion, ce qui marche sur l'Ildut :Plutôt des nymphes de surface, jaune apparemment, sur hameçon de 12. Si je peux, ce soir vendredi, s'il sont encore là, j'essayerais des nymphes et des chiros en petite taille. Ces brouteurs de rias pourraient bien les apprécier.   

Vendredi 13 août, les mulets de l'aber Ildut sont toujours là !

Ce vendredi soir je suis motivé pour améliorer mon score de la veille. Les mulets sont revenus avec le flot de marée, mais en moindre quantité.

Mes premières dérives ne sont pas efficaces, et il me faudra animer légèrement la nymphe pour déclencher un gobage. Hélas je casse sur le 14/100ème. Il devait être joli celui-là !

Malgré mes autres tentatives j'en resterais à cette attaque.

Samedi 14 août, dérives dans les courants de Saint Mathieu

 Départ du port vers 6h30. Le beau temps nous permet d'envisager d'aller errer vers la pointe Saint Mathieu. Marée de 102, les courants sont puissants et nous dérivons très vite en dehors des spots.

Résultat : 2 petits bars de 40cm relâchés, quelques petits lieus maillés (la maille est à 30 cm), et une dizaine de maquereaux sortis à la va-vite (nous étions sur un banc).

Bref, très moyen. 

Dimanche 15 août, fin de chantier de vacances sur l'aber Ildut

Lundi je reprends le boulot, et je voulais  finir ce mois de congés par une session sur l'aber Ildut. Il fait beau mais le vent souffle assez fort. Je ne me fais pas beaucoup d'illusion sur le résultat, mais la campagne est belle !

Contre toute attente, je prends rapidement 2 petites truites en sèche, sur un palmer façon fourmi. Ensuite, attaquant une section lente, je passe en nymphe légère, et je prends successivement un gros rotengle (?) et 2truites d'à peu près 23/24cm. Finalement pas si mal, et je rentre au bercail.

Samedi 21 août, l'aber Benoît, du moulin de Coumou au moulin de Garéna

Ce samedi matin se transforme en une rando-pêche, à la découverte de l'aber benoît que je ne connais pas. A partir du moulin de Coumou, en descendant, je cherche quelques trouées où l'eau court un peu. Difficile à trouver !

D'un profil déjà lent par sa dénivellation - 5 mètres/km de pente sur les 6 derniers km jusque la mer - cette rivière est barrée par de nombreux moulins, très rapprochés les uns des autres, par la pisciculture de Roudous et par la station d'épuration au-dessus du moulin de Garéna (et sa passe à saumons). Plus bas les moulin du Grand Pont et du Chatel mènent à la partie maritime de l'aber. Manifestement l'onde de marée remonte jusqu'au moulin de Garéna par fort coefficient.

Finalement seuls les parcours à l'aval des moulins sont intéressants, mais souvent très courts.

Pour revenir à ma session de pêche, au moulin de Garéna je prends 4 ou 5 truites, 2 de 24/25cm et des petites. J'aperçois un beau saumon. Dans la prairies sous le moulin de Coumou, jusqu'aux ruines du moulin à l'aval, et même plus bas mais c'est la brousse, il y a un bon parcours, que je referai avec un peu plus d'eau car j'y ai vu beaucoup de poissons détaler. Sous la pisciculture de Roudous il y a un secteur courant sur 200 mètres le long de la pisciculture. Sinon  les secteurs lents seraient à visiter au mois de juin, car j'imagine que les mouches de mai doivent trouver ici un terrain favorable (à vérifier).

Dimanche 22 août, retour sur la Mignonne

La Mignonne m'a charmé tout l'été. C'est une valeur sûre dans la région, sa vallée est sauvage, calme, et c'est une vraie rivière à truites.

Néanmoins, en ce moment le débit est relativement faible et l'approche des poissons est délicate. J'adopte une pêche à remonter la rivière, en rentrant le moins possible dans l'eau, en abordant les pools avec discrétion à partir du radier en aval.

Je prends 5 ou 6 poissons, la plus grosse 24cm.

En conclusion

La pluie a franchement manqué cet été. Pour la pêche en rivière, tous les petits coups d'eau étaient bons à pêcher. Une pêche d'étiage, difficile pour l'approche des poissons, et délicate pour l'exercice du fouet en toute discrétion. Les gros poissons ne sont pas sortis.
Côté mouche, la simplicité : Un palmer noir pour la fourmi, une émergente de mai, une parachute façon Branko (parachute rose), et la carotte.
J'ai eu le plaisir de prendre des mulets à la mouche. Un poisson farouche, lunatique, et qui ne lâche rien au combat. J'ai d'ailleurs déjà monté ma collection printemps été 2011 de mouches à mulet : Des nymphes légères à bille, des palmers blancs, muletor vertes et blanches, asticots, talitres et ... mie de pain (en éponge !).
Côté mer j'ai pris au leurre souple un joli bar de 3kg, et 3 ou 4 autres plus petits et relâchés. Et aussi des maquereaux, des lieus, des dorades.
Là aussi ma collection de crabes rouges, verts, étrilles, et de galathées, est en cours de montage.

Les modèles ayant participé au casting :

Le petit enragé


La Galathée

Bref, ce fut un été 2010 en demies-teintes, comme le temps !

 

Fin de report


Salut les moucheurs

Christian