Avant d'aborder l'Ildut j'ai fait un bref passage sur l'étang de Kerascar. Renseignements pris, cet étang ne semble pas empoisonné régulièrement. Il atteint pourtant une bonne profondeur (jusque 7/8 mètres) d'une eau propre qui est la réserve d'eau potable de toute la contrée.
J'y prends, en une petite heure, un gros rotengle bien grassouillet et une perchette, le tout à la Montana.
Kersacar c'est surtout un lieu de promenade pour les locaux. Au vu de chasses, les amateurs de perches seront également gâtés.
L'étang de PoulinocL'AAPPMA de St Renan a empoissoné cet étang cette année (300 kg m'a-t'on dit ) mais la surface de cet étang de 1ère catégorie est grande.
J'ai noté qu'il y a toujours des pêcheurs autour du lac, surtout au bord de la départementale. Il doit donc y avoir du poisson. En une matinée 2 petits gars m'ont montré leurs prises : 4 belles arc-e-ciel et 2 belles perches... aux appats naturels.
Mais d'où proviennent ces 5 lacs à Saint Renan ? Page d'histoire locale...
C'est de 1960 à 1975 que furent exploitées de manière inducstrielle les mines d'étaing de Saint Renan. Déjà connues des gaulois, 5 siècles avant JC, la société COMIREN a fait pendant 15 ans d'extraction massive de minerai d'étaing (production de 500 t /an d'étaing).
La société COMIREN a laissé en 1975 à Saint-Renan 5 lacs dans la vallée de l'Ildut.
Mais revenons à l'Ildut sur Saint Eloi
Pas facile d'aborder une rivière inconnue. Je vais ainsi explorer en tout premier le secteur de Saint Eloi, une bonne matinée, sans succès. J'ai bonne conscience en constatant que 2 autres pêcheurs (rapala et cuillères) ont fait choux blanc également.
J'en ai même oublié mon appareil photo, mais l'Ildut est comme je l'ai laissé en janvier : un beau temps bien dégagé, frais le matin (de 4 à 6 °C) et 15/20°C l'après-midi. La hauteur d'eau est descendue de 20 cm environ. Il y a encore un fort débit et l'eau reste profonde et sombre.
Je décide d'abandonner Saint Eloi pour y revenir dans quelques semaines seulement.
Keramazé, ma première truite 2007 en sèche A l'aval du déversoir de Keramazé, après la série de blocs que je me réserve pour d'autres sessions estivales, j'ai abordé un linéaire prometteur vers 9h00 du matin.
Il ne fait pas chaud !
Pas de gobage, je démarre en nymphe, Rhyaco casqué sous la canne, le long des berges. Zéro !
Soudain j'entends un gobage quelques mètres au-dessus de moi. Je n' ai pas vu où exactement.
Je prends une espèce de mouche à Claude revisitée, un peu plus flashy en hackle poils de lièvre.
Je commence à peigner l'eau au ras des berges. Je prends tous les risques ;-))
...à la sortie d'un courant c'est le gobag, à 10/12 mètres de moi. Je ferre. Inouï, elle est au bout. Magnifique : une fario de 26 cm, à la robe jaune olive, aux reflets dorés, encore un peu maigrichonne à la sortie de cet hiver pluvieux.
Ce sera la seule de cette matinée que j'ai terminé en sèche. Mais cela me va. Je suis heureux.
Suite et fin
Le lendemain matin et en fin d'après-midi, pas de gobage. Les pêcheurs locaux ne font rien et je toucherai quelques petites à la Dalaï-Lama. La couleur Orange les rend agressives sans doute.
Manifestement elles sont calées au fond et seules de grosses bouchées pourraient sans doute les provoquer.
Je n'ai pas testé le streamer.
Je termine par 2 secteurs :
- l'amont de Keramazé qui ne vaut pas un copec pour l'instant ( Ildut façon canal en pleine prairie),
- les blocs sous le déversoir. Je regrette de n'avoir pas examiné ce secteur plus tôt. Elles sont là, et je reviendrai en sèche... c'est sûr.
Histoire de saumoniersLes pêcheurs que j'ai recontré étaient loin de pratiquer le no-kill : Cuillères argentées, buzucs canadiens, rapalas gardonnesquesou truitelles bardées de triples. ll ne manquait que le harpon !
Ils m'ont fait état de truites de 35 cm, 28 et quelques autres maillées depuis l'ouverture. Rien de grandiose.
Parmi eux, un pêcheur qui promenait sa cuillère dans tous les pools du coin, m'a décrit son combat avec un saumon, la veille. Il l'a perdu au moment où la bête (le poisson) a mis la tête dans l'épuisette à truites beaucoup trop petite pour lui. A Tchao bye bye !
Non -réciprocitéCette AAPPMA protège son domaine en rejetant la réciprocité intra-finistérienne. En d'autres termes, le Pass29 n'autorise pas la pêche sur l'Ildut. Il faut s'affranchir de l'achat de la carte locale de 40€.
Prochaines visitesJe réserve mes prochaines visites :
- à Pont Reun en aval, à la limite maritime,
- à Saint Eloi quand la sèche en wading sera possible (actuellement il y a trop d'eau),
- dans les blocs de Keramazé,
- les prairies du Chaneu en wading.
Bref, je pense qu'il faut attendre un bon mois avant la pleine saison.
Salut les moucheurs.Christian
C'est le retour vers le pays de abers, quelques semaines après avoir flâné sur les bords de l'Ildut.