La Cère ( Lot )
Rendez-vous à Laval-de-Cère, un village encastré à l'entrée des Gorges de la Cère.
Du pont qui traverse la rivière, de ses 20 mètres, on peut apercevoir déjà les premiers gobages.
Mais attention !!!!!...EDF fait dans la journée son lacher d'eau (souvent vers 11h00 du matin) et là, ça déménage !
Alors il vaut mieux décamper avant que le flux ne vous emporte. La rivière peut monter de 50cm en moins de 5 mn, et avec quelle force...
En fait le système hydrologique du coin dépend principalement d'une conduite "dans laquelle passait un cheval et sa charette" au moment du forage. Cette conduite provient du barrage de St Etienne-Cantalès, à une trentaine de km de Laval de Cère, et passe par le plateau de Comiac. Sur le plateau l'eau est stockée dans un réservoir de 25 hectares à 400 au dessus de Laval.
L'eau déboule sur Laval à une vitesse énorme, pour faire tourner les turbines et remplir le réservoir du barrage aval.
C'est ici que le pêcheur commence sa réflexion : Les truites se laissent facilement tentées par des mouches sans forme, en noyées sans aile, vagues imitations de diptères abimées par les forts courants de lâchers aux travers des énormes buses.
Au niveau de Laval de beaux plats recèlent des truites, mais aussi vandoises (des assées dit-on dans le pays), chevesnes, perches...

Ici la pêche doit être très fine, car le plan d'eau est hyper-fréquenté. Par contre le soir, de très gros poissons peuvent sortir de leur cache.

Au-dessus du pont un excellent parcours, souvent fréquenté aussi.

Ici le coup du soir peut être phénoménal et les truites de belles taille. Le matin la rivière est plutôt calme, et le lacher de 11h00 met fin aux espérances du moucheur.

Ensuite le moucheur doit remonter dans les gorges de la Cère : Une faille de 400 m de profondeur qui sépare le département du Lot, de la Corrèze, et atteind le Cantal 30 km plus haut.
Un lieu obscur, où la pêche seul n'est peut-être pas raisonnable, mais où le "temps suspend son vol" !
Ici le matin c'est le domaine de la nymphe : Un matin j'ai aperçu un pêcheur me sortir une truite de dessous le nez, juste en face, là ! Au ras de la bordure, à l'arrière des gros cailloux...

Au-dessus la rivière descend en passant de gros blocs. Il faut y soigner la précision du poser et la discrétion d'approche.

Enfonçons-nous encore de quelques centaines de mêtres dans les gorges. Voilà le domaine des locaux : Une rivière, comme en Bretagne encadrée de Granit et de noisetiers.
Une petite marche avant d'atteindre le plat.

Pour surprendre un poisson, ici...

Par contre le linéaire dont je ne vous montre que la fin est assez génial. On se croirait en Bretagne dans une rivière comme l'Elorn, mais dans un cadre beaucoup plus sauvage (ici il n'y a pas de départemental avec des motards fous-furieux ).

Pas un bruit, l'eau, et vous.

Je ne vous mênerais pas plus loin.
Les gorges font pratiquement 30 km de long, 30 km de nature authentique, de calme, de silence, de dangers aussi.
Par contre ici les lachers de barrage n'existent plus, à ma connaissance, sau en cas d'orage en amont. Il ne faudra pas traîner alors, car voici un exemple de ce qui peut tomber du ciel :
Amis moucheurs, les Gorges vous attendent !Christian