Dans la continuité d'une météo déplorable au mois de juin, ces vacances dans le Finistère ont démarré par des jours moroses et à priori peu engageants.
Les journées de part et d'autre du 15 juillet furent plutôt bonnes pour la pêche en mer : Au petit matin, au lever du jour vers 5h30-6h00, lieus, bars, maquereaux venaient chercher leur pitance au ras de la côte. Les résultats sont restés relativement modestes, notamment sur la taille des bars qui avait bien du mal à dépasser les 45 cm.
Un fou de Bassan sort de la rade de Brest, vent debout, en vol lent à quelques brasses de la surface de l'eau, le regard scrutateur. Il est en pêche lui aussi. Dans une petite vrille, il décroche brusquement, tend son corps à la verticale, plaque ses ailes le long de son fuselage, le cou raide, bec en avant. Il pénètre la houle comme une flèche mortelle et en ressort quelques secondes plus tard dans un geste de déglutition évocateur.
Pour la pêche du bord, le ressac assez prononcé (1 à 2 mètres de houle) et le vent soutenu ont compliqué les parties de pêche : Un oeil et une oreille pour la canne et le poisson, l'autre oeil et l'autre oreille sur les rush du ressac.
Un phoque fait la tournée des sports de pêche tous les matins, son museau moustachu laissant penser au pêcheur que la session pourrait bien s'arrêter là. C'est un peu le "chat noir" du pêcheur, au même titre que les dauphins.
Pour la pêche en rivière, les niveaux d'eau sont hauts, les eaux piquées et tendues. Peu d'insectes également et l'activité de surface est faible sur les abers Benoit, Wrac'h et sur l'Elorn. Une mouche de mai en lièvre ou un sedge en bordure permettent de sauver la mise.
Sur le lac du Drennec pas d'activité de surface. La Fressane fonctionne bien mais les poissons ne sont pas bien présents.
Cette ambiance a duré toute la semaine du 15 juillet, jusqu'à la nouvelle lune du 19 juillet.
Après le 19 juillet, changement de temps, le soleil estival revient, la chaleur relative s'installe (au dessus de 20°C), la houle s'amortit complètement, le vent s'essouffle et passe secteur nord.
Samedi 21, virée en "GoFast" jusque l'île de Beniguet, les Pierres Noires... Un coin magnifique. Côté poissons ce n'est pas le même constat. Les bars sont calés dans les champs d'algues, gavés de crabes et de crevette captés ces derniers jours de nouvelle lune. Deux jours plus tôt cette partie de pêche aurait pu être productive. Une manne d'alevins croise dans tous les courants sur lequel dérive notre rafiot, mais absolument pas de chasses. Aujourd'hui c'est quasi-zéro, comme un jour d'après nouvelle lune !
Un groupe de dauphins vient surfer sur la lame d'étrave de notre coque Open. Ils sont une bonne dizaine à venir jouer avec leur visiteur. Quelques phoques, également de la colonnie de Molène, sont en pêche dans le secteur. En face de la pointe Saint Matthieu rencontre avec un trois-mâts qui rentre au bercail après les fêtes de Brest et Douarnenez 2012.
En rivière les truites sont calées et ne montent pratiquement plus. En wading je marche sur les truites de l'Elorn qui viennent de démarrer un régime estival, soit très maigre : 5 mouches par jour avant le coucher, pas plus ! Sur le Drennec pas de gobage, calme plat.
A partir du 24 je me concentre sur la ria du Conquet pour trouver les meilleurs spots pour la traque du bar et des dorades.
A marée descendante les poissons redescendent rive gauche. Je me poste donc en conséquence et je capture en 1 heure, 6 petits bars entre 20 et 30 cm. Le jeu est plaisant car ces poissons suivent le leurre jaune jusque parfois 3 à 4 mètres de moi. J'en ferre à vue.
Jeudi 26 retentative sur l'Elorn à Kerléo : C'est le calme plat, et je prends une seule truite de 23cm sur un scarabée. Je termine au lac du Drennec : 2 gardons et un poisson (truite ?) me lachent au moment où je le ramenais à moi tout en discutant avec Erwan, le fils de Philippe T. Le coup du soir se faisant trop attendre, je quitte les lieux vers 20h30 sur une bredouille.
Jusqu'à la pleine lune du 2 août j'enchaine les sessions en rivière sur l'Elorn et le lac du Drennec , et la mouche sur l'Aber Ildut et la ria du Conquet. Résultat : Quelques rares truites ; l'activité des poissons en surface est très rare. Sur le cours bas et moyen de l'Elorn je tire mon épingle du jeu en prenant de jolies truites sur un palmer tricolore vert olive foncé en H14, qui pourrait bien imiter (de loin !) la larve de la chrysomèle versicolore du saule (larve noire de 6mm). J'ai remarqué que les truites fuient à la retombée d'une grosse mouche (carotte, mouche de mai...). Les petites mouches discrètes sont donc de circonstance.
En mer petits bars à la mouche, non maillés, sur streamer jaune.
à suivre
