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Week-end du 7/8 juin 2008 dans le Trégor

14/06/2008 - Lu 2611 fois
Les Moucheurs Nantais ont décidé cette année de découvrir le Trégor et ses rivières, en particulier le Léguer et ses affluents le Guic et le Guer.

Un week-end attendu avec beaucoup d'impatience...

C'est parti en ce samedi matin. Je rejoins Philippe à Basse-Indre vers 7 heures et nous voilà en route vers Rennes, puis Saint-Brieuc , Guingamp et Belle-Isle-en-Terre (pucenoire.gif (96 octets) Benac'h).

Dans le n°60 de Pêche Mouche, le journaliste Jacques Rosen a décrit les parcours du Léguer et du Guic. Je me suis bien sûr équipé des mouches conseillées :
Pour le parcours mouche de Tonquédec des palmers Tricolores, Olives à ailes bleues,
pour le Guic vers les Vieilles Forges, petit CDC sombre, petite araignée grise et oreille de lièvre.

Bref, du classique, auquel j'ai ajouté quelques Carottes, émergentes de mai, Grises à corps jaune... J'ai également refait ma collection de Dalaï-Lama mise à mal lors de la sortie à Bannalec.

Les prévisions météo : Vent de Nord-Ouest le samedi virant au Nord le dimanche; température 18°C le samedi, 20°C le dimanche. Pas de pluie prévue. Je n'aime pas trop le vent secteur nord, mais nous verrons bien !
Conditions solunaires : 2 jours après la nouvelle lune, conditions moyennes vers 13h00- 14h00.



... Il ne nous reste plus qu'à connaître l'état des eaux sur Belle-Isle. Petit coup de fil à Laurent et LMR déjà sur place : Beaucoup d'eau sur le Léguer suite aux orages qui ont frappé la région dans la semaine. L'eau est teintée. Oups !...

Bon ! en résumé, l'approche des parcours aval s'annonce assez mal. Je propose à Philippe d'attaquer assez en amont sur le Guer,  pour redescendre dans la journée en fonction de nos observations et de l'avis des copains. J'aimerai bien faire le coup du soir sur le Léguer sur l'amont du parcours mouche de Tonquédec.


Nous commencerons notre pêche à Keryas, pas bien loin de notre logis au Darzel.

Yann et Jean-Paul arrivent à ce moment-là du parcours mouche du Léguer. "Impêchable, trop d'eau". C'est la confirmation du bien fondé de notre choix.

La pisciculture de Keryas dégueule ses eaux usées. ça sent la marée, je dirais même que ça sent les tinettes, en pleine campagne.  Les 2 bassins dit de décantation sont parcourus par un courant  suffisant pour permettre l'évacuation directe des déchets, sans état d'âme. En plus pas l'air aimable le gérant (?). Pas clair...

Philippe et moi dévalons le Guer. Il est 10h30.

Pas de mouche, pas de gobage. Je commence en nymphe. L'eau est légèrement teintée, le débit semble élevé. La poussée sur le waders est forte dès que je me retrouve dans une profondeur importante.
Je remonte la rivière sur 50m, avec application. Je prends une première truite quasiment tout de suite avec la Dalaï-Lama, à la sortie d'un pool, juste au-dessus du moulin  de Ponchou. 20 cm mais bagarreuse.

Je continue vers l'amont. Plus rien.

Je décide de descendre rapidement vers l'aval, vers le moulin. de Ponchou.

Je passe le bief du moulin pour redescendre sous la magnifique propriété issue d'une restauration de bon goût du moulin et de ses bâtisses attenantes. La rivière est domestiquée dans le plus grand respect du site : Un pierré canalise le cours le long des habitations ; le Guer y a creusé des profonds où certainement séjournent de beaux poissons. C'est ce que j'aimerai vérifier !

Philippe est déjà sur le pont en aval du moulin : "2 tirées seulement sur un streamer. Rien en sèche".

Une joyeuse équipe de 3 moucheurs nantais, Serge ,  Patrick et Bernard, nous rejoint. Ils ont dévalé à partir du moulin. Pas grand chose non plus à leur actif. Serge a pris une truite avec la fameuse mouche à Claude.

Philippe et moi décidons de pêcher ce parcours aval au moulin du Ponchou. Sur les conseils de nos camarades nous allons descendre sur 2 ou 300 mètres avant de nous mettre en pêche. Dans la partie sous le pont le couvert d'arbres est omniprésent.


Plus bas quelques percées permettent de fouetter plus confortablement et de profiter du soleil.

Cherchez l'intru !!!...



Magnifique, mais pas un poisson actif en surface.



Je prends une truite de 20/22 cm en nymphe à la confluence de 2 bras de  la rivière et en remontant une autre à vue au moment où elle est sortie de dessous un herbier.

 



Ce sera tout pour la matinée.



Pique-Nique aux ruines de Tonquédec

Après une 1/2heure de route entre Keryas et Les ruines du château de Tonquédec (ouvert aux visites touristiques), nous retrouvons les moucheurs au bord du  Léguer. Effectivement l'eau est teintée et le débit de la rivière est élevé. Nous imaginons tous ce même endroit dans des conditions idéales de pêche : un rêve merveilleux pour le moucheur. Dire qu'au-dessus de notre lieu de pique-nique, il y a encore 3,4 km de parcours mouche !

Je cite l'article du pêche_mouche n°60 :

  • " Le bas du parcours mouche offre un long plat de 1300m qui mêne au moulin  de Kergrot. Les fonds sont peu importants et encombrés d'herbiers. Les truites, nombreuses mais de taille modestes, se postent principalement en rive gauche. "
  • " Plus en amont, et jusqu'au moulin de Kergrist, soit 400m, le Léguer coule entre des rives boisées. Son lit se fait profond et encombré par endroit de gros rochers. Ce secteur est très prisé des saumoniers... "
  • " Plus en amont, une longue partie à peu près rectiligne de 1600m, bordée en alternance de bois et de larges prairies. Ce coin est à ne pas louper au moment de la mouche de mai, et au coup du soir, de manière générale. "
  • " Enfin, après avoir dessiné un double méandre et chuté d'un déversoir, le Léguer forme le bief du moulin de Losser. ... belle population de grosses truites farios. "
Mais revenons aux premières impressions recueillies au pique-nique : Beaucoup de capots, et ceux qui ont pris quelques truites n'ont souvent pas hésité à remonter dans les têtes de bassins ou les tributaires encore pêchables au fouet, par exemple le Lan Scalan sur le Guic.

Bref, une ambiance bon enfant où s'échangent mille coins de pêche, tous les plus secrets les uns que les autres (chut !), et des dizaines de modèles de mouche qui les rendent folles !

Nous repartons Philippe et moi sur le Guer, juste au-dessus de Belle-Isle, vers la station de pompage.

Station de pompage de Belle-Isle-en-Terre

L'heure tourne. Et les mouches apparaissent : Mouches de mai, petites jaunes, sedges...
Les gobages perçus du parking nous relancent.


Philippe prend l'amont, un parcours sous un rideau d'arbre suivi d'un beau plat dans les renoncules.
Je prends l'aval, de la prairies sous le pont à la cascade du barrage sous la prise d'eau de la station de pompage.

Un beau parcours. L'eau est toujours aussi tendue. Mais seules les petites truites sont de la partie. J'y prends quelques petites en sèche (Panama) sur des gobages toujours en bordure. J'apercevrai un beau spécimen quitter son poste sous des branches (un poste inattaquable) et filer sous la berge opposée, à mon approche. Je me dis à ce moment-là, dans un élan de réalisme, que c'est bien un jour misérable pour la pêche...

Je termine le parcours rapidement pour  rejoindre Philippe vers 19h00. Nous avons convenu que nous irions faire le coup du soir ailleurs si le coin ne donnait pas comme espéré.

Et nous voilà partis vers le Guic, aux Vieilles Forges.

Guic, les Vieilles Forges, le Heyou, "le parcours loutre"

19h30. Nous retrouvons un groupe de Moucheurs Nantais qui s'en va vers une destination plus prometteuse, puis encore d'autres qui reviennent de la rivière à l'aval du parking.
Manifestement le Guic est plein à ras-bord et l'eau pousse sur les waders à un point qu'il faut redoubler d'attention pendant les déplacements.
Les copains ont tous fait un capot.

Un indigène, de mariage manisfestement, ricane à notre vue : " Je rigole de vous voir dans ces équipements en sachant qu'une loutre a sévi tout l'hiver là où vous pêchez. Il n'y a plus rien !"
Bernard nous dément ces fantasmagories : Il a observé de nombreux gobages dans la zone soit-disant sinistrée par l'animal. Et pas des moindres !

Pour ma part je suis fourbu et je veux descendre à la rivière uniquement pour observer la rivière que je ne connais pas encore. Et, sait-on jamais, me relancer sur un coup du soir improbable.

Première réaction : Que d'eau ! Seconde réaction : J'imaginais le Guer plus important que le Guic et c'est tout le contraire. Le Guic a un gros débit, à mon avis environ le double du Guer.

Nous remontons le Guic, épiant chaque soubresaut de l'onde, dans l'attente d'hypothétiques gobages.

Philippe explore un recoin avec succès, car il extrait une ou 2 damoiselles de leur milieu. Moi, je regarde, j'observe les insectes de plus en plus nombreux sur l'eau. Des sedges, il y a de plus en plus de sedges sur l'eau : Il se'agit de trichopères gris cendrés assez gros, supposant une imitation hameçon de 14. Mais aussi des mouches de mai, et des insectes jaunes . Bref, un vrai menu défile sur l'eau est quelques gobages réguliers frisent la surface du Guic.

Dans un méandre ils sont assez fréquents et je compte 3 à 4 poissons qui se ravitaillent. Philippe s'attaque au secteur en sortira 2 truites de leur élément.
La dernière sera un joli coup de ligne : Je me situe à l'amorce du méandre, aux premières loges pour observer la Panama de Philippe dériver.
"Un peu plus haut encore Philippe ! ".  Le plumeau retombe 1m au-dessus de l'endroit du dernier gobage. Derrière mes verres polarisants je vois le poisson monter, prendre la mouche qui commençait à  draguer, et sans pouvoir se retourner pour rejoindre l'amont, se retrouver ferrée par Philippe qui a saisi le bon moment. Mais la truite, mal piquée, s'échappe à 2m du point de ferrage.

Ce sera la dernière histoire de pêche de la journée. Nous rejoignons le gîte pour une collation réparatrice.

A nouveau les impressions se combinent et force est de constater que le bassin du Léguer est sinistré pour la pêche.  Une équipe a fait route vers l'Hyère et s'est régalée. Dont acte ...

Côté festivités, les membres organisateurs ont mis les petits plats dans les grands : Melon, couscous royal, fromages, les fraisiers de Yann et le gâteau nantais d'Amandine. Bravo à toutes et à tous !

Repos réparateur sans demander de reste. Je suis mort !


Dimanche, exploration du Guic de moulin Bastien à Milin Naboten

La déroute générale du samedi pousse de nombreuses équipes vers le sud du département, vers callac.

Philippe et moi, nous sommes venus explorer le Léguer et allons continuer en ce dimanche à investiguer les environs. Nous décidons de poursuivre sur le Guic, vers la source.

Premier arrêt au-dessus de moulin Bastien sur les conseils de l'éclairé LMR.
Ici le Guic est puissant et charrie beaucoup d'eau. Pas un seul gobage.

 

Je pêche successivement en sèche (Panama)  puis en nymphe tous les pools prometteurs.



Philippe se fait courser par 2 épagneuls fous-furieux au niveau du moulin du Marquès. Grosse frayeur, je le retrouve bâton en main.
Dans la cascade sous le bief je prends une petite et je rate une autre belle tirée sur la nymphe Dalaï-Lama. dans le bief ma nymphe extrait une autre truite de dessous la berge opposée, et je la perds par mon manque de motivation à la ramener.



Juste en face dans la berge creuse, ci-dessous :






Un peu plus haut la désolation du bois de Coat Meur et l'encombrement inouï de la rivière nous ramènent à la raison : C'est l'heure du pique-nique.



Retour à la voiture par le flanc de la colline le long duquel se faufile un chemin d'exploitation.


Le haut-Guic et le Saint-Emilion

A la recherche d'un parcours plus généreux, nous décidons de remonter le Guic jusqu'au moulin du Cosquer, un très beau site sur lequel nous ne nous attardons pas néanmoins.

Je fais remarquer à Philippe que l'affluent du Guic, le Saint Emilion, pourrait être une bonne solution pour terminer ce séjour et prendre quelques truites de ruisseau. Nous constatons effectivement que le Guic à l'amont de cette confluence a un débit très nettement plus faible qu'au-dessous. L'affluent est donc conséquent. Il concourt à environ 1/3 du volume d'eau du Guic.

En voiture nous vérifions, au niveau de la pisciculture, qu'il s'agit bien d'un gros ruisseau , genre torrent de montagne, avec une belle pente et plein de caches car beaucoup de cailloux, et dans les caches, plein de truites (!).

Philippe et moi attaquerons une bonne dizaine de truite dans les 2 heures, avec un peu plus de réussite pour Philippe.

Bref, le Saint Emilion est une belle destination de repli quand le cours principal est difficile.

Il est 17h30. Nous rentrons sur Nantes



Pour conclure, encore bravo et merci aux organisateurs. Nous avons découvert une superbe destination de pêche.

Un regret d'avoir du renoncer à pêcher le parcours de Tonquédec, et le Léguer en général. C'est certainement une rivière qui se mérite. Comme toutes ses consœurs, il faut être  là au bon moment.
A nous de faire en sorte de mieux prédire cet instant...

Salut les Moucheurs.

Christian




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