Le jeudi de cette semaine d'ouverture le ciel avail finalement arrêter de nous déverser ses pluies ininterrompues.
Il était temps, l'ouverture approchait et les rivières en crues risquaient de compromettre ce moment si attendu.
Mais ce moment était là, à la portée de Louis-Marie, Pierre et Christian, sur les bords de la Loisance.
Placée sous le signe du streamer, par le débit et la turbidité de l'eau, je vous joue ce récit en pêche aval comme nous l'avons pratiquée toute la journée.
Spécial, mais prenant...
Je tairai notre rencontre avec les indigènes qui revenaient ce matin-là pour un casse-croute avec un panier plein de truites. Choquant lorsque l'on n'est plus habitué. Pourtant elles étaient belles leurs farios ( quelques 25/30). Oui, mais mortes !
Commençons ce récit le long du petit muret (à droite sur la photo). LMR me disait qu'il était "imprégné de truites. C'était vrai.

Un bien joli spot, que j'ai consciencieusement peigné.
Quelques sedges gris volent au-dessus de l'eau et s'y arrêtent pour pondre.
Une petite fario pique sur mon streamer. Je la vois et je ferre trop tôt. Normal, c'est l'ouverture !

Un radier sur lequel je n'ai fait que perdre une mouche sous le tronc, en plein milieu.

Et puis la rencontre avec un pëcheur affairé. Il cartonne.
Pêche aval : Le jeu consistait à faire descendre le streamer au ras du fond, et à le faire remonter par petites tirées. Sur la remontée, les truites attaquaient.
Et puis pour frôler les rives, de petits mendings répétés. Mais finalement il n'était pas utile de prendre des risques d'accrochage le long des berges : Elles étaient souvent dans le courant central, scotchées au fond, sauf pour les plus grosses, qui elles étaient ... (stop ! vous les trouverez bien !).
La difficulté venait du débit : Les streamers insuffisamment plombés n'arrivaient pas au fond et étaient moins pêchants.

LMR en pleine concentration...

Cette descente nous fait arriver au niveau de la pisciculture fédérale. De nombreuses buses crachent des trop-pleins dans la rivière.
De temps en temps des relents de marée nous parvenaient aux naseaux. Moyen pour l'odorat, fameux pour nos hôtes !

Un endroit où Pierre et moi-même avons streamé. Pas mal du tout !

En-dessous le linéaire conduit au pont de pierre, manifestement pas trop favorable en ce jour d'ouverture.

Quelques prises diverses...

Encore une, une arc de 30/35. Elles furent toutes vaillantes et souvent de ce calibre...
Pour ma part ma matinée ressembla à une déconfiture, mais je me suis rattrapé convenablement l'après-midi.
En fait les truites étaient plutôt rassemblées dans un linéaire que je n'ai visité qu'en fin d'après-midi. Et puis la technique faisant, j'ai gueulé au moment où ce paquebot m'a pris mon streamer, a fait quelques pirouettes aériennes pour relâcher mon streamer qui est venu fouetter un arbre à 3m de haut.
GGGGGggrrrrrrrr !...

La meilleure pour la fin, vraiment la plus belle de la journée. C'est Pierre qui l'a sortie !
Il faut dire que Pierre a vraiment été trop fort en cette journée d'ouverture.

Les mots de la fin :
- C'était super bien !
- à refaire !
- quand est-ce qu'on y retourne ?
- en sèche ?
Plus sérieusement les enseignements de cette journée :
- Pour les eaux hautes et foncées, je vais fabriquer des streamers vraiment plombés (casque+ enroulements de plomb), parce que ça, ce n'est pas du réservoir !
- Des streamers avec du blanc, du jaune, du orange, du vert fluo... bref du clair et du Fritz.
- les parcours no-kill n'intéressent pas grand monde le jour de l'ouverture : nous avons eu une paix royale, alors que les pêcheurs sur les ruisseaux environnants prenaient d'assaut la moindre rigole.
- Les arc supportent les passages répétés dans l'eau. J'en ai même eu une qui est venue prendre mon streamer dans mes jambes. Inouï !
- Au streamer un bas de ligne très court, au moins en 16/100ème, car il y a des thons dans la place. Pierre et moi en avons fait les frais.
- Finalement ce parcours no-kill, c'est un peu "la rivière Ecommoy", un lieu à la fois sauvage et artificiel, déroutant et attachant, que l'on a du mal à quitter le soir.
- Merci Antrain.
Salut à toutes et tous.
Christian