Port Hamoneau le 14 janvier 2007
Les marais de l'Acheneau sont inondés. L'Anguille Machecoulaise", AAPPMA locale peut espérer encore espérer faire l'économie de lâchers de quelques milliers de brochetons dans l'Acheneau, comme chaque année. Ces crues sont favorables au frai du brochet et à sa reproduction.

Le brochet en a bien besoin de se refaire une santé dans l'Acheneau : Je me rappelle ce pêcheur venu de l'est de la France pour travailler sur le chantier de la départementale 723. Il me disait :
"Chez nous on va à la pêche avec 40 vifs, on prend une dizaine de poissons largement maillés à 60 cm, et quand je rentre à la maison je n'ai plus de vif. Ici on part à la pêche avec 5 vifs, on ne prend pas de poisson, et on ramène ses vifs à la maison pour la prochaine fois !" .
C'était en décembre 2005.
Franchement regrettable, la pêche au filet est encore autorisée sur ce canal !
L'AAPPMA souhaite transmettre aux plus jeunes des méthodes de pêche ancestrales. N'est-ce pas perdu d'avance s'il n'y a plus que des gardons dans les filets et bosselles ?
En 2005 le président de l'Anguille Machecoulaise rappelait aux adhérents que le filet de 25 m ne pouvait pas être coupé en 2 pour barrer la rivière avec 2 filets de 12,50 m en quinconce. Ces propos ont surpris quelques nouveaux adhérents, et un jeune s'est offusqué d'apprendre que les filets étaient autorisés. Il s'est pris une volée de sarcasmes du président, des membres du bureau, et de la centaine d'adhérent présents dans la salle !
Et mes voisins d'AG de s'esclaffer en rappelant que le beurre blanc se mange avec du brochet !
Un vieux pêcheur me racontait à l'automne, en portant sa bosselle, que de toute l'année 2006 il n'avait pris que 2 beaux brochets et 2 sandres maillés. Il déplorait également la diminution d'anguilles, poisson pourtant au coeur des préoccupations de l'Anguille Machecoulaise.
Fin du râlage ...
Les éleveurs de la vallée de l'Acheneau espèrent toujours que les prairies seront inondées. Les terres se fertilisent, et les paturages sont très denses dès le printemps.
Les viticulteurs autour du lac, eux, déplorent les attaques des ragondins sur les ceps de vigne : Les rongeurs remontent sur les vignes, rabattus par les eaux montantes.

Une vallée bien fragile, où la ressource naturelle fait trop souvent les frais d'intérets très discutables.
Dommage, c'est beau, très calme, trop calme !...
Christian